Back to France, un retour effectué sans heurts, sans mal, mais avec la curieuse sensation d'être des Ovni de retour sur Terre.
Première journée dans le brouillard, mardi, avec les enfants. On n'a pas fermé l'oeil dans l'avion, vu qu'à l'heure de New York, il était seulement 18h quand on a posé le pied à Roissy-Charles de Gaulle.
Mais journée quand même active: petit déjeûner dans un jardin (celui de tonton et tata), ça nous était pas arrivé depuis longtemps, et Félix a rejoint son cousin Achille au Jardin d'acclimatation, sortie scolaire, arrosages en tous genres, grimpettes et sauts de cabris, Félix exténué à l'arrivée.
Les jours suivants, expo (Dynamo, au Grand Palais, super bien, y compris et surtout pour les mômes), resto (La Pointe du Groin, de Thierry Breton, sur les conseils avisés de ma sister-in-law, un avant-goût de Bretagne à Paris), balades - les Champs, le canal Saint-Martin, Belleville - re-resto (comme à la maison, chez "mamma" Raquel, au Baratin)…
A chaque fois qu'on rentre de New York, et même si notre New York à nous, côté Brooklyn, ne chatouille pas le ciel de toute la hauteur de ses buildings; à chaque fois, c'est pareil: la France, Paris y compris, paraît toute petite.
Ce qui frappe en France comparé à NY:
-Le métro comme un jeu de Playmobil. Les voitures colorées et propres de la ligne 5 de Bobigny, les sièges tout mignons, et le train qui ne fait presque pas de bruit, qui se déplace comme en suspension.
-On comprend tout des annonces au micro, articulées comme il faut. Le nom des stations est même répété pour que les voyageurs captent bien.
-Le temps de trajet entre deux stations, bien plus court.
-Le prix du billet! 1,40 euros quand on les achète par dix. Presque moitié prix.
-Y'a la 3G dans le métro, on peut téléphoner.
-Les sirènes des voitures de police qu'on entend à peine comparées à celles de la NYPD pour des pompiers/ambulances de New York.
-Dans cette brasserie près des Champs, comme avec les New Yorkais, le même abord grincheux, suivi d'une chaleureuse conversation à bâtons rompus.
-Pas un taxi à l'horizon, et même si votre métro vient de péter un rail (comme ça m'est arrivé jeudi), ou subir un "accident de personne" (comme ça m'est arrivé jeudi), rien, nada. Les taxis doivent tous être en train de tourner autour de la Concorde, ou de l'Arc de Triomphe. Mais à Bobigny, nothing.
-Oops, les magasins ferment! Pas question de prévoir un achat le soir ou le dimanche.
-La fraîcheur d'un matin ensoleillé, vers 8h du mat', sur un quai du RER. A New York, la chaleur s'accompagne le plus souvent d'une lourde humidité ambiante.
-On ne passe pas sans arrêt de la touffeur de la rue aux températures de frigo dans les magasins ou les restos (air conditionné poussé à bloc). Ça aide à pas se prendre la crève.
-Les fruits ont le goût de fruit.
-Pas un wifi gratuit aux alentours, ni au-delà. Où sont les cafés qui, comme à New York, permettent d'accèder à Internet tout en sirotant un Iced Coffee?
-Les gens habillés de manière raisonnable. Modeste, presque, même, comparé aux extravagances assumés et je-m'en-foutistes des New Yorkais.
-Personne ne paie en cash.
-Et surtout, tout le monde parle français. Les premiers jours, on continuait à leur répondre "Thank you", "Sorry", "Please" et compter en dollars au lieu des euros. Pourvu que ça dure!