mardi 2 avril 2013

Toutes les églises de New York

Son grand nombre d'églises lui vaut le surnom de " Brooklyn-la-Religieuse". Mais cette imprégnation se ressent dans toute la mégapole.

Eglise réformée hollandaise, Church Avenue, Brooklyn.

Sur Cortelyou Road, Brooklyn.

Les Témoins de Jehovah, sur Flatbush Avenue, Brooklyn.

Voyageurs du métro plongés dans un extrait de la Torah. Ribambelles d'enfants noirs endimanchés sur le chemin de la messe. Prédicatrices aux airs de grands-mères pépères. Illuminés ronronnant une antienne. Les Adventistes, les Méthodistes, les Catholiques, les Hassidics, les églises caribéennes édifiées autour d'un seul prêtre fondateur... 


Sur un mur de Chinatown, visible du métro en hauteur, il est écrit:

"Nyc tolerant on your beliefs
Jugemental on your shoes"
(New York accepte vos croyances, mais critique vos chaussures)
Je me suis demandée si c'était pas une pub pour un marchand de pompes

En tout cas, c'est bien vu

A chaque fête religieuse, les rues de New York se vident de leur habituelle effervescence. Y compris Manhattan la Fièvreuse.

On a pu le constater de nouveau hier, lundi de Pâques, jour férie. Comme un remake de Thanksgiving. Tout le monde chez soi, au repas de Pâques, qui se tient généralement dans le milieu de l'après-midi. Personne rue Doyers, au Nom Wah Tea Parlor (super dim sum, le plus vieux de Chinatown et le meilleur rapport qualité-prix), d'habitude gorgé de monde. Et pas grand monde au ciné de Times Square, l'AMC Empire 25 - car il a vingt-cinq salles sur six étages - où nous sommes allés voir "Oz" tandis que Léo organisait sa première "party" à l'appart'. 

Nom Wah Tea parlor, Chinatown Manhattan.


Le cinéma Empire 25.













Ça me rappelle ce jour d'avant Noël, où j'avais accompagné Noé chez un copain dans Flatbush, près de son collège. 
Il était convenu qu'ils se rejoignaient "à l'église, dont s'occupe sa mère, à côté de chez eux" pour jouer de la batterie.

On est arrivés tous deux à vélo, je voulais voir où il mettait les pieds, le quartier n'est pas sûr partout. Au numéro donnée, se tenait une maison modeste, en faux bardeaux, à un étage. Une entrée sur la rue, une en retrait, avec les escaliers. Mais d'église, point.

Enfin, si. Quand la dame assise dans l'encadrement de la porte du bas nous a invités à entrer, on a compris. L'église, c'était la salle à manger, bancs serrés et autel décoré. Du blanc et du rouge, des fleurs partout, des enfants et des femmes en tenue d'apparat, grands jupons, corsages bouffants, écharpes ou bandeaux, aller-retours vers l'arrière, les bras chargés de cadeaux qu'elles déversaient au pied d'un sapin bientôt submergé.

Puis la messe a commencé. Assis sur une fesse en attendant le copain, le temps nous a un peu duré. On nous a enjoint de rester, sans manières. C'était l'église dominicaine du père J'ai-oublié-son-nom. C'était à New York, en 2012.

2 commentaires:

  1. bonjour, une curiosité pour nous touristes français, la bible dans la table de nuit de l'hôtel dans l'UWS, ainsi que la liste soigneusement rangée dans un classeur, où l'on peut trouver tout ce qu'il y a de religieux autour de l'hôtel (églises, temples, réunions etc...). Le choix et le nombre sont impressionnants.

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  2. C'est sûr, c'est vraiment une nation divine. "God" imprègne les discours, les conversations, les cérémonies, la vie de famille. A la prochaine, Ella!

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