mardi 22 janvier 2013

Washington-New York

J'ai essayé de partir en catastrophe, hier après le défilé. Tonio a une grippe carabinée, à New York, et je voulais rentrer prendre soin de lui.
Je rêvais (en quelque sorte).

Les bus Washington-New York ont été pris d'assaut d'un coup lundi, après l'inauguration présidentielle. Je croyais être la seule à attendre la dernière minute pour me décider, mais apparemment pas... D'ailleurs, dans ce pays, on est rarement la seule à faire quelque chose, il faut le savoir.

La queue pour le bus, ce matin 10h à Union Station, DC.

En deux heures, les billets de l'une des quatre/cinq companies de bus faisant la navette (4h30) entre les deux capitales de la côte Est, ont doublé de prix, 45 ou 50 au lieu de 25 $. Et tous les horaires (toutes les heures environ) ont affiché complet. Un vrai marché boursier!

Donc, je pars ce matin. Bus de 9h30, je suis dedans après une bonne marche de chez Agnès, qui m'hébergeait, jusqu'à Dupont Circle. Dans le froid: il fait -7 degrés ce matin (comme à New York). Dimanche après-midi, le thermomètre flirtait avec les 15 degrés... C'est à n'y rien comprendre. Je ne sais pas si c'est directement lié, mais je suis contente qu'Obama ait insisté hier sur la lutte contre le réchauffement climatique, tiens!

Dans le bus, bondé, bonnets marqués "Obama", gens énervés, anxieux de pouvoir quitter DC, certains commentent leur belle journée d'investiture. Ils n'ont rien vu, tout au fond du Mall avec des écrans de retransmission parfois défectueux. Ou se sont débrouillés pour se rapprocher.

La ville se vide du million de personnes venu ce week-end. Le bus est confortable, bien plus que ceux que j'empruntais il y a vingt ans, il y a même Internet.

Ma petite marche matinale a confirmé ce qui m'avait frappée à mon arrivée dimanche matin: Washington-New York, rien à voir. Larges avenues, bâtiments plus bas et administratifs, moins de stress dans l'air, ou alors mieux contenu, un certain quant-à-soi, des gens affables. La rudesse newyorkaise a cependant le mérite de la sincérité.
Hommes en costumes-cravates, on les croirait tous sortis de la série West Wing, et femmes en tailleurs de conseillères politiques (plus hautain que celui de business women en vogue dans le Financial District, à Manhattan).
Tout est plus civilisé. Plus propre. Les rues, les trottoirs, la gare, le métro.

Le métro, justement. C'est drôle, c'est un métro gentil. Ça sent bon, du moins pas mauvais. De larges plateformes, avec des bancs partout. Les messages diffusés dans les voitures font dans le compréhensible. Il y a le Wi-Fi, aussi. Mais c'est un métro tout petit (cinq lignes, vingt-cinq à New York). Et l'emprunter coûte aussi cher, voire plus aux heures de pointe.

Dans la rue, pas un Deli - ces commerces typiquement new-yorkais, épicerie autant que plats à emporter, café et sandwiches à attraper sur le chemin du métro. Pas un Deli, mais plein de fumeurs.

Sortir de NY, c'est comme une bulle d'oxygène. L'impression immédiate de se rendre à la campagne. Il faut qu'on arrive à le faire en famille.


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