jeudi 6 décembre 2012

Des perles et des boules


Un lit de princesse.
(Spéciale dédicace pour les Stéphanois)

Dimanche (je sais, ça fait déjà quatre jours, mais bon, des trucs à faire, en pagaille!), nous sommes allés au Brooklyn Museum, en famille, ce qui soit dit en passant, ne nous arrivait pas souvent en France, mais là, que voulez-vous, vivre à l'étranger resserre les liens de la cellule familiale (c'est-à-dire qu'on ne comprend rien à ce que nous disent les autres alors on parle entre nous cinq).

Le musée est très agréable, et dans la grisaille de ce dimanche d'automne, d'une chaleur cultivée. Il abrite, de plus, une magnifique collection égyptienne, une des plus belle au monde.

Et à l'étage, l'exposition "My Way", de Jean-Michel Othoniel, artiste non seulement Français, mais aussi né à Saint-Etienne (en 1964). 
C'était le dernier jour, l'expo avait commencé en août. 

Othoniel, beaucoup connaissent sans le savoir: c'est l'auteur du baldaquin de perles qui chapeaute la station Palais-Royal, à Paris.

Il travaille avec de grosses perles colorées en verre soufflé, ce qui dessine un univers poétique assez fascinant. Des lits de princesse, des rideaux orientaux, des colliers géants en suspension.
Et dans les interstices de ce royaume fort lointain, des failles se dessinent assez nettement.




 

Ces bocaux rappellent étrangement ceux des labos où l'on gardait autrefois les foetus ou des bêbêtes dans du formol.


Ou: à bien y regarder, les perles de ce collier représentent des tétons.


Tonio a trouvé que le travail d'Othoniel, ça faisait trop déco. Moi, j'ai bien aimé. Peut-être parce que j'aime la déco. Les gars ont apprécié.



Des perles aux boules: le soir, pas question de surseoir à la déco du sapin de Noël. On a fait comme la plupart des Américains: dès après Thanksgiving qui a eu lieu, je le rappelle, le 22 novembre, on installe boules et guirlandes.

Le nôtre vient du Vermont, à la frontière avec le Canada et le marchand de sapin avait des origines québécoises. Il s'appelle Benoît Houle.
En chemin, dans notre rue commerçante préférée juste derrière chez nous, Cortelyou Road, on s'est retrouvés dans un mini défilé en l'honneur de la Sainte Vierge, portée en procession sur fond de musique de clique. 
C'était la communauté mexicaine du coin, très nombreuse:



Et puis, plus loin, les incontournables peintures de Noël sur les vitrines des magasins, réalisées par de vrais artistes: 





J'ai gardé le scoop pour la fin. Repas avec des amis, le soir, chez Minetta's Tavern, dans le Village. Et là, qui s'est installé à deux tables de la nôtres: Quentin Tarantino, le réalisateur!
Au début, on ne l'avait même pas remarqué.
Y sont discrets, les stars, à New York, hein?

4 commentaires:

  1. Waouh ! Quentin ! Vous deviez être comme des fous ! Ca relativise notre rencontre avec Renan Luce dans un café du fin fond de la Bretagne il y a quelques années ! A chaque lieu ses stars !

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  2. Léo a-il interwievé la vedette ?

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  3. Léo n'était pas avec nous. Mais on lui a raconté...

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  4. Bon, moi, je ne vois pas trop comment rivaliser... La semaine prochaine peut-être ? Au Dof, on reçoit les deux Christian auteurs des P'tites Poules (http://www.lesptitespoules.fr/). Et jeudi, Fabrice Luchini !
    En attendant, un grand merci pour cette visite virtuelle et un grand bravo pour tous ces posts réguliers très agréables à lire.

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