mardi 22 janvier 2013

La Bible de Martin Luther King

Mais au fait, c'était Martin Luther King Day, hier! Le jour férié que les Etats-Unis consacrent au pasteur pacifiste, militant contre la ségrégation raciale, modèle assumé du Président Obama.
A vrai dire, on l'aurait presque oublié tant le discours du premier président américain noir, prononcé en ce jour anniversaire -  tout un symbole - n'y faisait pas référence.

Enfin, je suis un tantinet sévère: Barack Obama a évoqué le combat pour l'égalité des Africains-Américains en citant "Selma". La lutte pour le vote des Noirs dans cette ville d'Alabama, en 1965, et les manifestations qui ont suivi passent pour le point d'orgue du mouvement pour les droits civils.

Il a aussi ajouté la Bible du révérend King à celle de Lincoln, autre figure tutélaire, pour prêter serment. Et il l'a signée.

Mais ramener la cause noire trop frontalement n'est pas politiquement correct dans un pays persuadé d'avoir réussi son intégration raciale, où d'ailleurs la question raciale serait depuis longtemps dépassée ("what binds this nation together is not the colors of our skin", extrait du discours de lundi).

Il est vrai que l'Amérique a vaincu ses préjugés ethniques, sans doute en moins de temps que l'Europe. Mais la version non officielle est plus complexe. En réalité, communautarisme et concentration de population d'une même origine créent beaucoup d'îlots sans diversité. Un collège sans Blancs est aussi surprenant dans cette société pluriethnique qu'une école sans Noirs. Pourtant, il y en a. Plein.

1 commentaire:

  1. C'est dingue. Moi, j'y crois à la mixité, à la diversité, aux mélanges quoi ! Et pas que dans les discours. Pas besoin de faire d'effort. Je n'aime pas l'entre soi. Mais je dois admettre que je me sens souvent seule...

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