vendredi 11 janvier 2013

Pères mères

Est-ce moi ou bien est-ce que ça arrive ici plus souvent qu'en France ? Voici une scène à laquelle j'assiste et que je raconte en direct.
Un père et son petit garçon s'asseoient à la table d'à côté, à ma gauche, pour déjeûner. Je me trouve à la pâtisserie Colson, sur la 9e avenue à Brooklyn, gâteaux et confiserie françaises. Je mange une quiche.

A la pâtisserie Colson, Brooklyn.
Deux tables plus loin se trouve un autre homme, la bonne trentaine comme le père. Et comme cela se fait facilement ici, il entame la conversation.

Et sur quel sujet? Le dernier match des Jets (foot américain)? Le cours de la Bourse? No, no! Il s'est lancé direct sur a paternité, l'âge du petit (4 ans), comment que ça fait de devenir père, et surtout sur le tard, répond l'autre, et encore plus quand on en a déjà deux autres, mais bon, c'est bien aussi, c'est autre chose, lui et moi on s'entend bien, il aime bien ses frères.
"Tu aimerais avoir une petite soeur?", reprend le premier en s'adressant au gosse. "Ça faudra voir avec ta maman", estime le père, prudent.
 Etc, etc.
Une vraie conversation de nanas. Dans le même genre que celle entendue quelques minutes plus tôt, à ma droite, entre deux jeunes mères ("-il fait ses nuits". -"déjà? non!" -"si!")

J'accepte les reproches de conformisme, et même les accusations de stéréotypes sexués. Je sais bien aussi que ce profil masculin est plus fréquent qu'ailleurs à Brooklyn-la-familiale, domaine des parents à tout prix et des enfants rois.
Mais j'assume. Ce renversement des rôles est rare, et plaisant.

2 commentaires:

  1. Charlie de Drancy12 janvier 2013 à 05:14

    faut pas croire, avec mes copains papa, les enfants sont notre plus grand sujet de discussion...après le foot, les voitures, et les filles.

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