mercredi 7 novembre 2012

Après l'eau, la neige

Voilà neuf heures qu'il neige sur Brooklyn. Et ça tient plutôt bien. La température est descendue à zéro, ce soir.
Un été des plus chauds, le plus vaste ouragan de la côte Est, et une tempête de neige dès les premiers jours de novembre: welcome to New York! Pour commencer notre aventure en famille, un concentré de météo extrême, histoire de s'habituer à vitesse grand V.

Les conséquences de Sandy sont loin d'être résorbées. Encore tant de gens sans maison rassemblés dans des lycées. Mon fils aîné, par exemple, n'a repris les cours que ce matin, et dans une école primaire voisine qui a fait de la place aux lycéens. Son établissement avait été fermé à cause d'un virus, le Noro, qui s'est répandu parmi les réfugiés. Il retrouvera son lycée demain matin, nettoyé et désinfecté.


Depuis tout à l'heure, je pense aux habitants de Red Hook.


Red Hook, au sud-ouest de Brooklyn, avance dans l'eau sous la pointe sud de Manhattan. ce sont d'anciens docks. Le Queen Mary II (liner transcontinental Southampton-New York construit à Saint-Nazaire!) vient toujours s'y amarrer. Il est habité par des artistes, des bobos, mais aussi encore plein d'ouvriers et quelques dockers.

carte sur:
https://maps.google.com/maps?hl=fr&client=safari&q=red+hook+brooklyn+histoire&ie=UTF-8&ei=9UCbUPrkBY309gSNg4GYDw&ved=0CAgQ_AUoAg

historique sur:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Red_Hook





J'ai fait un tour dans ce quartier, un de mes préférés, hier, avant la neige. Il restait à moitié sans courant, vidé d'une partie de ses habitants pendant que les autres s'échinaient à nettoyer et vider les sous-sols, usines, entrepôts noyés par Sandy il y a une semaine.

Sur Van Brunt street, une des principales artères, des affiches municipales ont été collées sur des portes de certains buildings, rouges pour en interdire l'entrée (fondations foutues), jaunes pour un danger un peu moindre.



Une galerie d'art reçoit les bénévoles et organise l'aide, le relogement.


























Un supermarché très apprécié ici a été balayé, il s'appelle Fairway (les enfants et moi, on l'adore; ils avaient une machine à faire des galettes de riz).
Il pourrait s'écouler deux mois avant qu'il ne rouvre.








La population la plus ancienne n'a pas cru aux avertissements. Les "pirates et ploucs", comme ils se désignent eux-mêmes, n'ont pas quitté la zone, comme cela était ordonné. Réfugiés au premier étage, ont vu monter la vague. Certains, surpris dans leur sous-sol, ont même failli y passer.


Fort Defiance, Sunny's... les plus vieux rades ont morflé. The good fork, Home/made, les restaurants aussi. Home/made venait d'être remis sur pied après un incendie dévastateur.

Mardi, une partie de l'électricité revenait progressivement dans les rues et les vitrines.

(ici, un technicien vient de remettre en route les feux tricolores et replace les panneaux indiquant les rues)

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