lundi 5 novembre 2012

Back to school avec Sandy

Félix, sur le chemin de l'école, hier:

"-Ça veut dire quoi, "whatever"?"
Et:
"-Des fois, des élèves vont ailleurs. Je ne sais pas où et je ne comprends pas pourquoi.
-Pourquoi tu demandes pas à la maîtresse?
-Je sais pas comment dire.
-Dis: Why do they leave ou Why they leave? Tu connais pas ces mots? Leave?
-Ah... si."

Félix est élève de 4th grade (CM1) dans une école publique de Brooklyn. Il suit la classe en anglais, sans le parler encore vraiment. Il apprend.
Mardi, l'école a repris à New York.

Sauf pour les élèves des écoles détruites par l'ouragan. Ou pour les huit lycées, dont celui de Léo, qui accueillent des réfugiés.
Dans ces établissements, des habitants du sud de Brooklyn, de l'est du Queens, de Staten Island. Ils ont perdu leur maison, ou n'ont plus de quoi se chauffer ou s'éclairer.
Les journaux sont pleins d'histoires de sinistrés. Le club de rugby de Léo demande par email si quelqu'un peut héberger un ami avec sa famille de deux enfants. Au collège, ce matin, après le "Pledge of Allegiance", le prof principal de Noé a raconté aux élèves sa maison inondée jusqu'à mi-hauteur. Cet autre prof a dormi au sous-sol du collège toute la semaine parce que sa maison a été emportée par l'eau. Un arbre est tombé sur le domicile de la maîtresse d'école, un autre sur celle de "la prof d'ordinateur".

A vingt minutes ou trois quarts-d'heure de chez nous, qui avons eau, électricité et gaz à tous les étages, les sans-abris de Sandy.

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