jeudi 15 novembre 2012

Victoire sur les bureaucrates

Hin! Hin! J'ai gagné!


Ça a peut-être l'air de rien mais aujourd'hui est un grand jour.
Non, ce n'est pas l'arrivée du Beaujolais nouveau, bande de soiffards!
Aujourd'hui marque ma première victoire à l'usure sur la paperasse. Rien que ça.

Le système scolaire et médical a enfin reconnu les vaccins de Noé, ce qui lui évite quand même de repasser par la case seringue pour: le ROR, le DTPolio, le BGC ou assimilé, la varicelle et l'hépatite B.
Enfin, après deux mois de bataille à la régulière. Ne jamais hausser le  ton.

Pourquoi tant de haine? Pourquoi? Je ne le sais pas. Le 20 septembre, alors que Noé est au collège depuis trois semaines, me parvient un avis d'expulsion émanant de l'infirmière. Elle ne trouve pas, sur l'imprimé "santé" que j'ai fourni à la rentrée, la preuve que mon fils a été testé pour la tuberculose.
Elle ne sait pas que ce n'est pas obligatoire pour les ressortissants d'Europe de l'Ouest.

Dans une réunion improvisée et impressionnante, avec infirmière, coordinatrice des parents et principal du collège, elle admet son erreur.


Mais quelques semaines plus tard, les services de soins reviennent à la charge. Cette fois, ce sont les dates des vaccins qui clochent. Je n'ai donné que les années, il faut aussi le jour et le mois, parce que l'ordinateur l'exige et que sans ces infos primordiales, l'ordinateur va pousser sa gueulante.
Je remplis un nouveau formulaire, avec les bonnes dates, sans le tampon de mon médecin, puisqu'il est en France. Quelques jours, et l'infirmière à l'accent russe me rappelle au téléphone: elle veut que l'examen physiologique (taille, poids, vision, prise de sang, etc.) soit effectué par un médecin américain.

Pas question, lui réponds-je. Je n'ai pas de couverture santé et je ne peux pas payer 300 dollars de visite médicale. Elle m'indique un centre de soins pédiatrique gratuit, à une heure de chez moi. Fin de l'épisode 1.

Épisode 2. Le centre pédiatrique effectue l'examen. Nous sommes mi-octobre. Je suis convoquée au collège, dès le lendemain matin.
Principal, docteur en chef, infirmière en chef, simple infirmière: gentils, mais cela ressemble de plus en plus à un tribunal. Coup de théâtre: le médecin en chef estime que les vaccins indiqués conviennent. Ce que réclame l'infirmière, maintenant, c'est le tampon d'un toubib américain au bas de la page. Des preuves de vaccins, on n'en parle plus, d'un coup.

Épisode 3. Voilà que le centre pédiatrique refuse de remplir le formulaire! Ils veulent, dit une autre infirmière à l'accent russe, que j'envisage l'idée de faire vacciner Noé contre: la grippe, le paillovirus, et la méningite. Sans parler de l'hépatite A.
L'infirmière, que je ne comprends pas bien au téléphone, a l'air de dire qu'ils sont recommandés par l'académie de médecine, donc obligatoire. Ce qui est faux.
Je prends rendez-vous. Rien ne vaut un bon vieux tête-à-tête non virtuel. Je comprends alors ce que veut la médecin du centre pédiatrique : être sûre que je fais le bon choix. Elle remplira bien l'imprimé "santé" pour l'école (youpii!!!) mais qu'après m'avoir fait signer une décharge. Elle veut être certaine que je sais ce que je fais pour mon enfant.

Un bonheur n'arrivant jamais seul, le docteur a même trouvé le temps de signer le papier dans la foulée et j'ai pu repartir avec.

Bref, Noé ne sera pas revacciné.

5 commentaires:

  1. J'ai réussi... grâce à Corinne ;-) !
    Pour ceux qui veulent laisser un commentaire et qui n'ont pas de compte, il suffit d'aller dans "Choisir un profil", cliquer sur "Nom/URL", taper votre nom, écrire votre commentaire, vous relire (une fois posté, impossible de corriger les fautes...) et il ne reste plus qu'à cliquer sur "publier" !
    J'en profite pour remettre mon commentaire de ce matin :

    Tu peux me dire comment tu as réussi à garder ton calme devant ce tribunal de blouses blanches !!! En tout cas, félicitations.
    Bisous

    Anne-Flore

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  2. Les commentateurs peuvent aussi choisir l'option "anonyme". Là, je commente sans être loguée dans mon compte Google, pour vérifier que ça marche...

    Bravo pour cette opiniâtreté face à l'administration médico-scolaire US. Un vrai parcours du combattant, assez hallucinant...

    Tout plein de bises.

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